LE LANCEUR D'ALERTE
Définition du lanceur d’alerte
Le lanceur d’alerte est « une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, du droit de l’Union européenne, de la loi ou du règlement. Lorsque les informations n’ont pas été obtenues dans le cadre des activités professionnelles mentionnées au I de l’article 8, le lanceur d’alerte doit en avoir eu personnellement connaissance ».
Peuvent être des lanceurs d’alerte :
- Les membres du personnel (titulaires, stagiaires, agents contractuels de droit public ou de droit privé),
- Les personnes dont la relation de travail s’est terminée lorsque les informations ont été obtenues dans le cadre de cette relation,
- Les personnes qui se sont portées candidates à un emploi lorsque les informations ont été obtenues dans le cadre de cette candidature,
- Les collaborateurs extérieurs et occasionnels du service public,
- Les cocontractants de l’entité concernée.
La protection du lanceur d’alerte :
L’auteur du signalement d’alerte éthique ne doit subir aucune mesure de représailles liée à ce signalement.
Le lanceur d’alerte peut bénéficier des garanties d’irresponsabilité civile et pénale.
De plus, les procédures mises en œuvre pour recueillir et traiter les signalements, garantissent l’intégrité et la confidentialité des informations recueillies dans un signalement, notamment l’identité de l’auteur du signalement, des personnes visées par celui-ci et de tout tiers qui y est mentionné.
LES FAITS SUSCEPTIBLES DE FAIRE L’OBJET D’UNE ALERTE ÉTHIQUE
Les faits pouvant faire l’objet d’une alerte éthique
L’alerte éthique est un dispositif permettant au lanceur d’alerte de signaler ou divulguer des faits constitutifs :
- D’un crime (meurtre, faux en écriture…),
- D’un délit, par exemple les manquements au devoir de probité (concussion, corruption, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics et favoritisme) ou la violation du secret des correspondances, etc.,
- D’une violation ou tentative de dissimulation d’une violation :
- D’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France,
- D’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement,
- Du droit de l’Union européenne,
- De la loi ou du règlement,
- D’une menace ou d’un préjudice pour l’intérêt général.
LE SIGNALEMENT D’UNE ALERTE ÉTHIQUE
Le lanceur d’alerte a le choix entre procéder à un signalement interne et/ou à un signalement externe. Il peut donc choisir la voie la plus appropriée à sa situation.
Le signalement interne d’une alerte éthique
Les personnes physiques qui ont obtenu, dans le cadre de leurs activités professionnelles, des informations portant sur des faits qui se sont produits ou sont très susceptibles de se produire dans la collectivité ou l’établissement concerné, peuvent signaler ces informations par la voie interne, notamment lorsqu’elles estiment qu’il est possible de remédier efficacement à la violation par cette voie et qu’elles ne s’exposent pas à un risque de représailles.
Dans le cas où une procédure interne de recueil et de traitement des signalements d’alerte éthique a été mise en place au sein de la collectivité/établissement, l’agent devra suivre cette procédure.
Le signalement externe d’une alerte éthique
Le lanceur d’alerte peut procéder à un signalement externe, soit après avoir effectué un signalement interne, soit directement :
- A l’autorité compétente parmi celles listées en annexe du décret du 3 octobre 2022,
- Au Défenseur des droits, qui l’oriente vers la ou les autorités les mieux à même d’en connaître,
- A l’autorité judiciaire,
- A une institution, un organe ou un organisme de l’Union européenne.
La divulgation publique d’une alerte éthique
Le lanceur d’alerte peut opter pour la divulgation publique, seulement dans certains cas :
- En cas d’absence de mesures appropriées de l’autorité externe saisie dans les délais requis (3 mois / 6 mois si les circonstances de l’affaire le justifient),
- En cas de danger grave et imminent,
- Lorsque la saisine de l’autorité externe compétente ferait courir un risque de représailles pour le lanceur d’alerte ou qu’elle ne permettrait pas de remédier efficacement à l’objet de la divulgation.
LA PROCÉDURE INTERNE DE RECUEIL ET DE TRAITEMENT DES SIGNALEMENTS D’ALERTE ÉTHIQUE
Sont concernés par l’obligation d’établir une procédure interne de recueil et de traitement des signalements d’alerte éthique :
- Les communes de plus de 10 000 habitants employant au moins 50 agents et leurs établissements publics rattachés,
- Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) employant au moins 50 agents et regroupant au moins une commune de plus de 10 000 habitants,
- Les autres personnes morales de droit public employant au moins 50 agents.
Une personne doit être identifiée pour recevoir et traiter les signalements d’alerte éthique au sein des collectivités et établissements soumis à l’obligation de mise en œuvre d’une procédure de recueil des signalements.
Cette mission n’est pas assurée par le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Vendée pour les collectivités affiliées et non affiliées.
Le Centre de gestion met à votre disposition différents modèles (arrêté de désignation du référent alerte éthique, formulaires de saisine) téléchargeables ci-dessous.
Fichier attaché | Taille |
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Fiche pratique : le lanceur d'alerte | 470.99 Ko |
Flyer | 194.17 Ko |
Modèle d'arrêté de désignation du référent alerte éthique | 25.05 Ko |
Modèle de formulaire de saisine | 30.52 Ko |
Modèle formulaire de saisine à destination des agents | 32.5 Ko |